e projet "PhysioVigne" initié en 2022 donne de premiers résultats sur la taille tardive et l’ébourgeonnage post-gel. Il va aussi s’intéresser à la contrainte hydrique et au dépérissement du vignoble. La collaboration de sept domaines viticoles de Côte-d’Or (souhaitant rester anonymes) et de chercheurs de l’Institut universitaire de la vigne et du vin Jules Guyot dans le cadre du projet « PhysioVigne » et du groupement d’intérêt public « pôle Bourgogne vigne et vin »porte ses premiers fruits.
Le consortium a consacré ses premières expérimentations à la taille tardive en comparant une taille classique en février, une taille tardive à la fin mars, et une taille très tardive fin avril sur des parcelles de chardonnay et de pinot en 2021, 2022, et 2023. Retarder la taille a permis de décaler la date de débourrement jusqu’à 8 jours mais entrainé une baisse significative du nombre de grappes et du rendement deux millésimes sur trois. « Ces résultats confirment le risque d’épuisement de la vignelorsque la taille est opérée trop tardivement après le débourrement des bourgeons de l’apex, dans une période de forte mobilisation de ses réserves carbonées ». Reste donc à trouver les critères décisionnels permettant de positionner au mieux la taille tardive pour décaler le débourrement sans impacter le rendement.
Cherchant un moyen de limiter les dégâts, le consortium a aussi travaillé sur l’ébourgeonnage post-gel en menant des essais comparatifs sur plusieurs parcelles gelées des mécènes du projet. Les résultats n’ont pas montré de différence significative entre l’ébourgeonnage et le non-ébourgeonnage sur les rendements. En revanche, l’ébourgeonnage a permis un léger « rattrapage » du décalage physiologique causé par l’épisode gélif. Ces essais ont par ailleurs permis au consortium de confirmer les différences de fertilité des bourgeons, en fonction des types de bois, avec une « meilleure fertilité des bourgeons de rang supérieur à 2 sur la baguette que celle des bourgeons du courson, elle-même très supérieure à celle des bourgeons du vieux bois » et en fonction de la nature des bourgeons sur les bois fructifères, avec « une fertilité des bourgeons latents supérieure à celle des "double-bourre", elle-même très supérieure à celle des "yeux de la couronne"».
Les chercheurs de l’Université de Bourgogne vont continuer à allier leur savoir aux connaissances des viticulteurs pour remédier aux dégâts récurrents du gel printanier. Ils vont également travailler sur la contrainte hydrique, le dépérissement du vignoble, et chercher des moyens de réduire l’utilisation des intrants de synthèse au vignoble.
Ayant vocation à s’inscrire dans la durée, le projet PhysioVigne pourra s’ouvrir à l’arrivée de nouveaux membres au cours de son développement.
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7 vignobles de Bourgogne font avancer la recherche contre les dégâts de gel printanier – Vitisphere.com
février 19, 2025 2 Mins Read
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