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Devenu le Bold Woman Award by Veuve Clicquot, le « Prix de la Femme d’affaires Veuve Clicquot » a récompensé le 14 novembre deux entrepreneures audacieuses, Chrystèle Gimaret et Julie Chapon. Et, pour la première fois depuis l’inauguration de ce prix qui existe depuis 1972… un homme, Frédéric Mion, directeur de Sciences Po pour sa contribution dans la promotion des femmes. Portraits express.
Difficile de passer à côté de l’application Yuka, qui propose à ses 12 millions d’utilisateurs de scanner des produits alimentaires mais aussi de beauté pour en connaître la qualité et l’impact sur notre santé. Derrière l’application à la carotte, il y a une femme, Julie Chapon. Après un cursus en école de commerce, rien ne la prédestinait pourtant à lancer une application de nutrition. Pendant près de cinq ans, elle travaille dans un cabinet de conseil et aide des entreprises à opérer leur transformation digitale. En février 2016, elle rejoint en parallèle de son travail son meilleur ami et son frère, François et Benoît Martin, qui ont imaginé une application capable de scanner (au sens propre comme au figuré) les aliments vendus dans les rayons des supermarchés. Quelques mois plus tard, elle quitte son job pour se lancer à 100% dans l’aventure Yuka, officiellement lancée en janvier 2017. Deux ans plus tard, l’application fait un carton, et se développe sur d’autres formats : un abonnement premium à l’année, la vente d’un calendrier de fruits et légumes de saison et des programmes de nutrition. Mais au-delà de l’aide apportée aux consommateurs dans leur hygiène alimentaire, Yuka fait aussi réagir les distributeurs. En septembre dernier, Intermarché a par exemple annoncé la modification de 900 de ses recettes pour être mieux noté sur l’application… Le début d’une révolution ?
Sa biographie dit d’elle que, petite déjà, elle se voyait PDG. Drôle d’idée ? Pas tant que ça. Née dans une famille d’entrepreneurs, Chrystèle Gimaret a ça dans le sang : son grand-père a monté son entreprise, son père l’a reprise ensuite. Il ne lui manquait plus que la petite idée qui lancerait son projet. Et elle survint enfin, alors qu’elle travaille à l’époque pour la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Artupox éclot progressivement, à mesure que Chrystèle Gimaret suit consciencieusement le programme d’incubation Les Premières. Avec 10 000 euros de capital, elle crée une entreprise de nettoyage d’un genre nouveau. Sa spécificité ? Artupox promeut le nettoyage écologique et respectueux du bien-être de ses salariés, qui travaillent sur des horaires en journée afin d’éviter la pénibilité et le travail de nuit. 14 ans après s’être lancée, Chrystèle Gimaret dirige aujourd’hui une centaine de personnes et a même été nommée présidente de Premières, l’incubateur qui l’a vu naître. La boucle est bouclée.
Il est le premier homme récompensé par le Prix « Bold Champion Award », non pas parce qu’il est une « entrepreneure audacieuse » mais parce qu’il est un homme à l’origine de nombreuses initiatives en faveur d’une meilleure représentation et considération des femmes dans la société. Son CV est long comme le bras : diplômé de l’ENS, de l’université de Princeton, de l’IEP et enfin de l’ENA, Frédéric Mion affiche un parcours prestigieux. À sa sortie de l’ENA, il débute comme auditeur, puis maître des requêtes au Conseil d’État avant de rejoindre le cabinet de Jack Lang, alors ministre de l’Education en tant que conseiller. Un peu plus tard, Frédéric Mion enfile la robe d’avocat pour devenir associé d’un grand cabinet anglo-saxon de droit des affaires pendant quatre ans. Avant de devenir directeur de Sciences Po, il passe six ans dans le Groupe Canal + dont il est Secrétaire général. Depuis son arrivée à la tête de Sciences Po en 2013, il ancre l’égalité femmes-hommes dans les priorités de l’institution. Dès 2015, il lance un plan d’action pour diffuser la culture de l’égalité et former l’ensemble des publics de Sciences Po, et crée une cellule de veille et d’écoute sur le harcèlement sexuel. Trois ans plus tard, la Chaire pour l’entrepreneuriat des femmes voit le jour, suivie du Certificat égalité femmes-hommes et politiques publiques en 2019. Vous avez dit « homme engagé » ?
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