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Pas de disette de main-d’œuvre, ce samedi 23 septembre au château Réaut, pour partir à la cueillette des cabernet sauvignon. Sans doute attirés par les huîtres, les morceaux de bœuf, les vins pour les arroser et les retrouvailles à la bonne franquette, plusieurs centaines de copropriétaires et d’amis du domaine, venus de France et du monde entier, sont venus participer aux vendanges, ce week-end, dans la propriété de Rions, ramassant tout de même un hectare de raisins et participant ainsi à l’élaboration du tout premier millésime converti bio. Et si les sourires continuent d’égayer les visages sur place, c’est que le domaine, bien égratigné par l’épidémie de mildiou, peut compter sur son système bien particulier de « groupement foncier agricole ».
Une dizaine d’hectares des vignes du château (25 hectares de rouge), racheté en 2009 par un groupe de douze amis (six Bordelais, six Bourguignons) au groupe Roederer, appartiennent à plus de 700 actionnaires. En échange de leur achat de plants de vignes, ils sont rétribués chaque année en bouteilles de vin. « Ils deviennent des ambassadeurs, ce qui nous permet de développer notre notoriété et aujourd’hui, nous sommes principalement sur une vente aux particuliers, à hauteur de 70 % environ », explique Yannick Evenou, à la direction de la propriété.
Près du chai, surplombant la vallée, le vigneron nous montre des parcelles voisines laissées à l’abandon, explique sa perte de récolte à hauteur de 40 % cet été à cause du mildiou et ne compte plus les camarades noyés par la crise. « Sans la copropriété, l’année aurait été très compliquée, reprend-il. La base des copropriétaires, c’est plus de la moitié de notre activité. C’est un schéma extrêmement efficace. L’idée, c’est de ne pas s’arrêter et d’ici deux ans, nous atteindrons peut-être le millier. »
Parti « grapper » quelques raisins, on croise Bastian, un homme d’affaires néerlandais, actionnaire depuis des années. Il a convié des amis de Singapour, d’Australie, de Turquie et de Russie : certainement de futurs nouveaux clients. « J’ai un autre copropriétaire qui m’a permis de décrocher, cette année, un contrat de 20 000 bouteilles de rosé : il sera chaleureusement remercié », sourit Yannick Evenou.
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Vins de Bordeaux : au château Réaut, « sans la copropriété, l’année aurait été très compliquée » – Sud Ouest
février 18, 2025 2 Mins Read
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