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Symbole d’excellence à la française, il fait rêver les amoureux de rouges puissants, charpentés et ensoleillés. Son identité ne saurait pourtant se résumer à ses paysages de « galets roulés ».
« Il n’y a qu’un Dieu, une foi et un pape, le Châteauneuf devrait être logiquement un monocépage », fait malicieusement remarquer ce fin buveur qu’est Bernard Pivot dans son Dictionnaire amoureux du vin (Plon, 2006). La célèbre appellation a su vanter, au fil des siècles, son image de grand vin, sudiste et puissamment alcoolisé qui exprime toute la tradition des treize cépages (un cépage est une variété de raisin) qui le composent. Petite précision néanmoins : ils sont en réalité dix-huit.
Le grenache noir, c’est un peu le cardinal de ces cépages rouges, suivi du mourvèdre, du cinsault, de la syrah, du picpoul gris et noir, du terret noir, de la clairette rose, du vaccarèse, de la counoise et du muscardin. En blanc, grenache blanc et gris, bourboulenc, roussanne, clairette blanche, picpoul blanc et picardan ferment la procession. On les imagine enracinés dans ces sols de gros galets roulés qui restituent aux ceps la chaleur du soleil jusqu’au bout de la nuit, au cœur du plateau de la Crau. Au Pliocène, il y a deux millions d’années environ, la colline de Châteauneuf était une île entourée de mer qui, lorsqu’elle se retira, déposa au sommet ces célèbres galets de silice alpins mêlés à une matrice d’argile rouge.
Par Thomas Bravo-Maza
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne
N° 1458 – Du 20 au 26 février 2025