DUELS DE BOUCHE (7/10). Volontiers railleurs, les Valaisans prêtent au chasselas vaudois une seule vertu: celle de conserver à merveille les cornichons. Mais leur fendant, issu du même cépage, est-il réellement meilleur? Franchement… on ose sérieusement poser la question?
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Comment ça, la fondue britchonne est meilleure que la vacherin? Et la damassine, elle passe mieux que la gentiane? Attention sujet brûlant: nous faisons monter les produits du terroir sur le ring.
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Les noms des crus et des caves s’enchaînent. Dans l’ordre décroissant, de la dix-septième place jusqu’au lauréat. Inlassablement, les domaines vaudois se succèdent. Les terroirs aussi: Féchy, Yvorne, Calamin, Chardonne, Saint-Saphorin ou encore Villette. Pas de trace, semble-t-il, d’une autre région viticole. Et pourtant… Plus les minutes passent, plus le podium s’approche pour les trois caves valaisannes primées dans la catégorie principale du Mondial du chasselas. «A la quatrième place, le chasselas élevé sur lies, millésime 2022, de la cave Dupuis à Féchy», annonce le maître de cérémonie. Il s’agissait du dernier domaine vaudois en lice. La déduction est limpide: le Valais truste l’intégralité du podium. Le plus grand canton viticole de Suisse place trois de ses vins aux trois premières places de la douzième édition d’un concours qu’il n’avait jamais remporté. Consécration! Le Valais est enfin à sa place: sur le toit du monde.
En cette fin de juin, le château d’Aigle, qui accueille la cérémonie de remise des prix du concours, est une enclave valaisanne. Le sourire aux lèvres, encore quelque peu incrédule, Pierre Dorsaz profite de son succès. Son ascension est fulgurante. Parti de zéro en 2016, il se retrouve lauréat du Mondial du chasselas sept ans plus tard. Mieux: le trentenaire, à la tête de la cave Les Collines à Charrat, a obtenu la meilleure note jamais distribuée à un vin, en 12 éditions. Sur le parvis du château, Gérard-Philippe Mabillard, le directeur de l’interprofession de la vigne et du vin du Valais, vient congratuler le vigneron. Il le prend dans ses bras. «Aujourd’hui, le fendant valaisan est meilleur que le chasselas vaudois et c’est incroyable», glisse-t-il, dans un sourire qui ne quitte pas son visage. L’émotion est belle. D’une simplicité gracieuse. Toute valaisanne.
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