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Petit rappel, les Côtes de Bourg ce sot 3500hectares, 250 vignerons pour un vignoble essentiellement planté en rouge : merlot, cabernet-sauvignon, cabernet-franc et malbec. « Il y a aussi un peu de blanc, 40 hectares », indiquent Didier Gontier, le directeur de l’AOC et le technicien Marc Francolon.
Et alors que les vendanges s’achèvent, l’heure est plutôt à l’optimisme, voire à une franche satisfaction sur les premières estimations. « Depuis l’an 2000, nous avons mis en place l’étude d’un réseau de parcelles qui nous donne une évaluation du millésime par rapport à la moyenne des 20 dernières années et on s’attend à un résultat très intéressant au niveau de la qualité », poursuivent les deux hommes. Une autre étude est venue conforter ce sentiment, celle de la maturité des pépins : « C’est la première approche de la vinification en termes d’extractivité du raisin. En temps normal, on conseille aux vignerons de ne pas aller trop loin dans l’extraction, mais cette année, ils vont pouvoir y aller à fond. L’extractivité est de 20 % supérieure à une moyenne décennale », énonce Didier Gontier. Autrement dit jusqu’à la dernière goutte.
Il y a une raison à cela, la vigne sur les sols argilo-calcaires a bien résisté aux périodes de fortes chaleurs, « les plantes ont été d’une résilience exceptionnelle », confirme Didier Gontier. Cela a été un peu plus difficile pour les secteurs en graves tout comme les jeunes vignes ont davantage souffert ; « leur système racinaire en formation a eu du mal à aller chercher l’eau », complète Marc Francolon. De plus, le climat a été favorable, « à une tranquillité phytosanitaire », comme la nomme Didier Gontier. Dès lors, autre avantage, « les gens n’ont pas été pressés pour leurs vendanges, ils ont pu réfléchir à la parcelle, cépage par cépage », ajoute le directeur.
Les vendanges ont, néanmoins, commencé tôt, dès la fin août pour, les blancs et la première parcelle de rouge a été récoltée le 10 septembre. « Nous avons eu dix jours d’avance par rapport à l’habitude et selon les premiers retours que nous avons eus, ce devrait être, effectivement, un excellent millésime », assure Didier Gontier. Le rendement qui, sur ce secteur est de l’ordre de 54 hl/ha, devrait se situer entre 40 et 45 hl/ha.
« Cette année devrait rendre le sourire aux vignerons », observe Didier Gontier. La matière est là, la suite tient dans leur savoir-faire et de la façon dont ils veulent travailler leur vin, soit en allant sur la fraîcheur et la valorisation du fruit, soit en optant pour un élevage plus long. « Il faut, en tout cas que le vigneron oriente sa vinification en fonction de sa commercialisation ». Et, en bon directeur, Didier Gontier mise, notamment, sur la nouvelle génération pour faire bouger les choses. « Il y a des créations à cépage unique comme un 100 % Malbec, c’est permis par notre cahier des charges, les gammes se diversifient, l’offre s’enrichit. Et puis les gens sont capables de se remettre en cause, de s’adapter. Le renouveau des vins de Bordeaux passera aussi par les Côtes de Bourg ».
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Côtes de Bourg : « Cette année devrait rendre le sourire aux vignerons » – Sud Ouest
février 19, 2025 3 Mins Read
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