e 22 août, les tout premiers se sont lancés. Jamais de mémoire de vigneron angevin, on n’avait vécu des vendanges aussi précoces. Même en 2003, année de canicule également. La majorité des producteurs ont pris le chemin de la récolte quelques jours plus tard, autour du 29 pour ramasser pinot noir et chardonnay pour le Crémant de Loire ou le Saumur Mousseux. L’équilibre sucre-acidité était au niveau escompté. Les chenins ont suivi, puis les grolleaux pour ces mêmes appellations.
Si les premiers rendements en chardonnay tout particulièrement affichaient des volumes de l’ordre de 50 hl/ha, les cépages suivants ont pu profiter des pluies successives. nanimement, les producteurs ont poussé un soupir de soulagement avec les averses, plus ou moins longues, qui ont débuté au 15 août pour s’étaler jusqu’à ces derniers jours. Selon les relevés de l’ATV 49, la pluviométrie moyenne en août a été de 50 mm. En juillet, la moyenne n’avait pas dépassé les 10 mm pour l’ensemble du vignoble.


“Dans mon secteur, on a pris 70 mm depuis le 15 août. Ça va me permettre d’atteindre le rendement du Crémant de Loire, autour de 70 hl/ha”, signale Fabien Branchu, vigneron au Coudray-Macouard, apporteur à la coopérative saumuroise Robert & Marcel. En bio, son voisin François Champion a récolté 60 à 65 hl/ha en cépages blancs pour les vins de base. “C’est 15 à 20 % de plus que ce qui était prévu avant l’eau”.
“La pluie a fait du bien, mais on n’aura pas les volumes attendus au début de l’été”, relativise Nicolas Emereau, le directeur général de la coop. D’autant que la structure de 2 000 ha a perdu 10 % de son potentiel à cause d’un violent épisode de grêle le 4 juin. “En revanche, côté qualité, c’est très beau. Les jus sont très aromatiques”.
Seul souci pour les producteurs : l’acidité. Elle tombe vite. “Ce sont des vendanges où il ne faut pas trainer avec la baisse des acidités”, indique Sylvain Brault, à Brissac. Un sentiment confirmé par l’ATV 49 qui dans son bulletin du 7 septembre enjoignait les vignerons à terminer les vins de base rapidement. Et… à enchaîner avec les rosés aussi rapidement, pour tous les cépages, sauf le cabernet sauvignon.
Ça promet des vendanges rythmées. Le cabernet franc pour le Cabernet d’Anjou représente environ un tiers des volumes du vignoble d’Anjou-Saumur. Parallèlement, les blancs secs devront suivre. Puis les rouges et les liquoreux.
Enfin, côté état sanitaire, pour l’heure, pas de panique, même s’il y a ici ou quelques foyers de pourriture grise. “Globalement, ça se présente bien. L’état sanitaire est bon ; on a toujours un peu de vent. En ce moment, c’est notre ami”, conclut Sylvain Brault.
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