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Les plats d’automne arrivent sur nos tables, en même temps que la météo moins clémente. Avec quels vins les accompagner?
Après l’été, ses salades, ses barbecues et ses rencontres sous les tonnelles, place aux journées plus frisquettes, aux nuits qui tombent plus tôt et au besoin de chaleur, y compris humaine. L’automne venu – et ce sera amplifié pendant l’hiver –, les assiettes sont plus consistantes. Histoire de se donner autant l’énergie que le moral. Des entrées et jusqu’aux desserts, il y en a pour tous les goûts. Bien sûr, les champignons –surtout les cèpes, grande fierté locale – ont un beau rôle : omelette, risotto ou lasagnes seront des compagnons de fourchette. Puis, au-delà d’eux, l’imagination sera au pouvoir, avec les plats les plus variés : lapin à la moutarde, poêlée de choux, hachis parmentier aux topinambours, papillotes de saumon aux poireaux, poisson pané aux noisettes et aux herbes, ou gratin de chou-fleur et de brocolis.
Pour les vins, ce sont surtout les rouges qui sont de sortie, même si les rosés ont toujours leurs amateurs. Au-delà de l’été, il s’en consomme de plus en plus tout au long de l’année. Et les blancs secs ont bien sûr une place, avec les poissons. À l’heure du fromage, l’association avec le blanc gagne également des adeptes. Voici une sélection tout-terrain, avec toujours la qualité des bouteilles en bandoulière.
Noémie Tanneau a eu du courage. Ex-travailleuse sociale, elle a repris des études pour s’installer viticultrice en 2020 au château St-Ferdinand, à Lussac, aux portes de Saint-Emilion. Une petite propriété de 6 ha, divisée en 13 parcelles, à laquelle elle apporte grand soin. Le merlot est largement majoritaire et la conversion bio est en route. Ce millésime 2022 est à son image : plein d’énergie. Couleur grenat, attaque fraîche et gourmande. De quoi se marier avec l’acidité de choux braisés. À consommer à 16/18 °. Ici, l’engagement environnemental va loin : l’étiquette est en résidus de lin et canne à sucre, pour limiter la déforestation. La propriété étant un refuge pour la Ligue de protection des oiseaux (LPO), l’étiquette en représente plusieurs. Les 6 bouteilles d’une même caisse ont en même six différentes, avec divers oiseaux. Mais toujours la même lettre « F » mise en avant, pour célébrer le fruit, la faune et la flore. Noémie Tanneau a fait la Une de l’actualité lors de la venue du roi Charles III en septembre 2023 : il lui a fait l’honneur de déguster son vin.
Lussac (33). Tel : 06 50 75 90 76. Prix : 14 euros
Pierre Cazeneuve est engagé sur de nombreux fronts : le bio, avec une certification depuis 2019 ; l’agroforesterie, avec des arbres plantés au milieu des parcelles pour favoriser la biodiversité ; l’autonomie énergétique, grâce à des panneaux solaires sur les bâtiments ; la formation des jeunes, via une implication aux Apprentis d’Auteuil. Au final, ses vins ont le goût de ses engagements : du cœur et de la générosité. Avec, sur son exploitation de 37 ha, classée cru bourgeois supérieur, le château Paloumey (1er vin, 20,50 euros sur le millésime 2021) et les Ailes de Paloumey (second vin). Ce dernier est un vin plaisir, souple et gouleyant. Le millésime 2022 est bon à boire maintenant. Pierre Cazeneuve, qui a succédé à sa mère Martine en 2015, exploite aussi le château La Bessane (AOC margaux, 39 euros sur le millésime 2019). Paloumey est très ouvert à la visite, avec des parcours thématiques.
Ludon (33). Tel : 05 57 88 00 66. Prix : 13 euros.
Quoi de plus logique que d’associer un plat emblématique de notre pays à une propriété qui porte fièrement son nom ! En pessac-léognan, une appellation située aux portes de Bordeaux et créée en 1987, le château de France est une valeur sûre. Une quarantaine d’ha, dont 4 de blanc, aux mains de la famille Thomassin depuis plus d’un demi-siècle. Ce 2019 – un millésime bien coté dans notre région – a la structure et le velouté que l’on attend de ces beaux terroirs. Assemblage de cabernet sauvignon et de merlot, avec un an d’élevage en barrique. Nez de fruits rouges, saveurs épicées et réglissées. Notes fumées. Belle longueur en bouche : le goût est toujours là une fois le vin avalé, un signe de qualité. Ce château DE France ne doit pas être confondu avec le château LA France, situé à Beychac-et-Caillau et appartenant à la famille Mottet.
Léognan (33). Tel : 05 56 64 75 39. Prix : 27,60 euros
À Léognan, Arnaud Thomassin et sa famille ne ménagent pas leurs efforts pour se maintenir au sommet. Non seulement avec le château de France, mais aussi avec les châteaux Coquillas – nom venant de coquillages présents sur certaines parcelles, 17 euros – et Le Bec en Sabot (13 euros) , un oiseau local. Des vins surtout vendus en France auprès d’une clientèle de particuliers, et sur l’agglomération bordelaise dans les restaurants et chez les cavistes. Pessac-léognan étant d’ailleurs une AOC phare appréciée des amateurs locaux. Sur la propriété, ouverte à la visite sur rendez-vous, une boutique propose la gamme complète. Le propriétaire fait plusieurs salons par an dans le cadre du syndicat des Vignerons Indépendants de France (VIF). C’était par exemple à Reims (51) il y a quelques jours. À l’exportation, le fait d’appartenir au club de L’Union des Grands crus de Bordeaux est un atout. En janvier, ce sera direction les États-Unis. « Nous sommes heureux d’avoir fait une belle récolte en 2024 » précise Arnaud Thomassin. En 2023, elle n’avait été que de moitié à cause du mildiou. Ayant certaines parcelles gélives, le château est bien équipé, avec sept éoliennes.
Par temps frisquet, les crêpes donnent à la fois du tonus au corps et le sourire. Elles sont donc les bienvenues à l’automne, saison où le soleil est moins là. Pour les accompagner, direction les contreforts des Pyrénées et la coopérative de Crouseilles. C’est ici la patrie de l’AOC pacherenc du vic-bilh, un vin blanc – il peut être doux ou sec – produit sur la même zone d’appellation que le madiran. Les cépages blancs locaux – petit manseng, gros manseng et petit courbu – sont à l’honneur. Pour ce Grains de Roy doux – hommage aux rois François 1er et Henri IV – le nez est riche, avec des notes d’agrumes et de pêche. Suave et acidulé, de quoi se régaler. Sa vivacité fait du bien (à déguster à 8/10 °), ainsi que la patine du temps (c’est un millésime 2018). Cette bouteille se retrouve notamment en grande distribution ; à la boutique de la coopérative, sur place, son équivalent s’appelle Folie de Roi. Le lieu développe une ambitieuse activité œnotouristique.
Crouseilles(64). Tel : 05 59 68 57 14. Prix : 11 euros
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