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Suite de notre série sur les familles audoises qui écrivent l’histoire de la vigne. Aujourd’hui, celle de Julien Salles, héritier d’une longue lignée à Laure-Minervois.
Une haute haie de cyprès protège du vent et cache l’imposant domaine où la mémoire des anciens n’est jamais très loin. A 46 ans, Julien Salles a mis du temps à revenir sur les terres familiales. Mais depuis 2016, il y a pris racine. Comme une évidence. “J’avais besoin de ce retour à la terre”, confie le quadragénaire qui, durant plus d’une quinzaine d’années, a travaillé dans une société de vente d’outillages pour le bâtiment. “Mon père était dentiste tout comme mon grand-père, qui a cultivé de la vigne à Cruscades”, explique Julien Salles. “Mais je n’avais pas envie de faire des études pour perpétuer la tradition”. Mais à Prat-Majou, qui est devenu depuis le château Armoria, “la contraction d’amour et d’harmonie”, précise le maître des lieux, un oncle, Charles Keim, a les lieux dans la peau. “Une exploitation ce n’est pas uniquement un outil de travail, c’est un lieu de vie”, explique Charles Keim. Comment ne pas le croire, le domaine est dans la famille depuis 1825. Alors, il le connaît mieux que personne. “Quand Julien a décidé de prendre la relève ce fut une grande satisfaction”. Si le domaine fait une trentaine d’hectares, vingt étaient plantés de vignes. Mais comme son neveu, Charles Keim a toujours protégé son indépendance. “Je ne vendais qu’au négoce”, explique le septuagénaire. Et chaque génération a apporté son lot de nouveautés. En 2016, Julien Salles entreprend la conversion du domaine en bio, mais conserve précieusement les derniers arpents de vignes. Au fil des campagnes d’arrachage, le château Armoria n’est désormais plus ceint que par 9 hectares de carignan, syrah, grenache, mourvèdre et d’ugni blanc, un cépage permettant d’élaborer l’Armagnac. Voilà pour les rouges. Côté blanc, Julien Salles a planté un hectare avec du carignan blanc et gris, du macabeu, du grenache blanc et du terret gris et blanc. Reste qu’avec deux épisodes de gel, un de grêle et l’inondation du chai en 2018, le vigneron a connu des débuts difficiles. “Mais le millésime de 2021 a été exceptionnel”, explique-t-il avec un brin de satisfaction. “Ce qui m’importe c’est de faire vivre ce domaine, de le diversifier mais surtout pas de l’agrandir. Julien Salles entend se satisfaire de l’existant. Pour l’heure, il produit environ 15 000 cols par an. “Près de 90 % de ma production part chez des cavistes”. Le reste se fait en vente directe et auprès des camping-caristes qui peuvent s’installer librement sur le domaine. “On fait découvrir aux touristes notre vin, mais pas seulement. Ils sont très friands du travail et de la façon dont on élabore les vins”. Dionysos n’a pas pris une ride.
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Ces familles qui écrivent l’histoire de la vigne (29) – La Dépêche du Midi
février 19, 2025 3 Mins Read
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