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À Saint-Estèphe, le domaine de la Tour des Termes, propriété de la famille O’Connor, s’imagine un bel avenir.
Les travaux pharaoniques menés par Château Calon Ségur, l’arrivée d’investisseurs ambitieux, la qualité des derniers millésimes ont attiré l’attention sur Saint-Estèphe. De la Tour des Termes, il devrait être beaucoup question à l’avenir. La famille Anney, à sa tête depuis cinq générations, a cédé ce cru bourgeois en mars 2023 à Eddie O’Connor, un entrepreneur irlandais spécialiste des énergies éoliennes et solaires. Ce dernier souhaitait acquérir un domaine à gros potentiel, et des terres qui pourraient s’adapter au réchauffement climatique. Le décès d’Eddie O’Connor, quelques mois après l’achat, n’a pas remis en cause la volonté de la famille de s’implanter dans ce bout de Médoc. Arrivé en qualité de directeur général, Julien Brustis a une idée bien précise des chantiers à mener. À 34 ans, l’ingénieur agronome a déjà roulé sa bosse à Bordeaux, en Corse, en Napa Valley. Il a vinifié dans le 11e arrondissement parisien, puis s’est associé à la création de La Bouche du Roi, un vignoble situé dans la plaine de Versailles, qui donne des résultats époustouflants.
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À Saint-Estèphe, la vigne dont il a la charge compte quatre blocs de 10 hectares chacun, avec de vieilles vignes de merlot sur des sols argilo-calcaires, et des cabernets francs plantés sur des graves. Cela va évoluer. «Nous plantons du cabernet franc sur certaines parcelles jusqu’à présent dédiées au merlot. Nous allons aussi réserver 2 hectares pour planter du sémillon, du sauvignon et de l’albarello. L’idée est de produire des blancs assez nerveux.» Un nouveau chai devrait être opérationnel pour les vendanges 2026.
De la Tour des Termes, on garde l’idée de l’amplitude du 2016, à son apogée aujourd’hui, ou du 2010, dont l’austérité radicale a été domptée par le temps. Le premier millésime réalisé par Brustis, le 2023, marque une rupture nette avec les précédentes cuvées. L’éclat du fruit y est très présent. Il s’agit d’un vin gourmand, caractérisé par la générosité du merlot, mais dont la colonne vertébrale, verticale et nette, est assurée par le cabernet franc. Le titrage alcoolique est limité à 13,5. «Aujourd’hui, tout l’enjeu réside dans la façon dont les vins se présentent dans leur jeunesse, dans leur complexité aromatique, dans leur croquant. Car la structure, nous l’obtiendrons forcément avec le temps.» La production annuelle est d’environ 200 000 bouteilles. Outre les blancs, Brustis compte proposer des cuvées monocépages et réaliser des microvinifications pour aller chercher la singularité des différentes parcelles. «Je veux que les non-Bordelais aient envie de boire du bordeaux», dit-il.
«Je veux que les non-Bordelais aient envie de boire du bordeaux» : à la Tour de Termes, on prépare l’avenir
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«Je veux que les non-Bordelais aient envie de boire du bordeaux» : à la Tour de Termes, on prépare l’avenir – avis-vin.lefigaro.fr
février 17, 2025 4 Mins Read
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