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PHOTO ALEXANDER RUBIN, FOURNIE PAR SIGNORELLO ESTATE
Au Domaine Signorello, des panneaux solaires ont été installés pour bénéficier d’une indépendance par rapport au circuit électrique.
Avec ses 248 900 hectares de vignes, la Californie est l’une des plus importantes régions viticoles au monde. C’est aussi l’un des vignobles les plus touchés par les changements climatiques. Devant ce constat, ses vignerons prennent les grands moyens pour protéger leur industrie.
(Napa) La Silverado Trail est l’une des routes viticoles les plus connues dans le monde du vin. Elle parcourt la vallée de Napa du nord au sud, bordée par de prestigieux domaines comme Stag’s Leap Wine Cellars, Joseph Phelps Vineyards ou Darioush.
La route touristique n’avait toutefois rien de bucolique à l’automne 2017 lorsque les incendies de forêt ont dévasté le domaine Signorello.
« Le feu n’a pas touché les vignes, précise le propriétaire, Raymond Signorello. Mais il ne restait plus rien des bâtiments. »
Aujourd’hui, quelques arbres noircis sur les pentes du mont Atlas sont les seules reliques du terrible incendie. Sept années après les évènements, le domaine Signorello inaugure cet été ses nouvelles installations. Son propriétaire a suivi à la lettre les plus récentes recommandations afin de ne plus jamais être touché par les flammes.
PHOTO ALEXANDER RUBIN, FOURNIE PAR SIGNORELLO ESTATE
Un bassin de rétention permet d’augmenter la disponibilité en eau au domaine Signorello.
Le chai de 12 000 pieds carrés a été creusé dans la roche. Les fils électriques ont été enfouis pour ne pas augmenter les risques d’incendie. Le vignoble est également alimenté en énergie solaire afin d’être indépendant du circuit électrique, et un bassin de rétention a été créé pour augmenter la disponibilité en eau en cas de besoin.
L’idée était de construire un bâtiment qui soit le plus résistant au feu possible, mais aussi de rendre le vignoble plus durable et écologique. Lorsque j’ai fondé le domaine dans les années 1980, le feu et la fumée n’étaient pas une menace. On s’adapte !
Raymond Signorello, propriétaire du domaine Signorello
Selon le Bureau d’évaluation des risques pour la santé environnementale de la Californie, 4,2 millions d’hectares ont été détruits par le feu en 2020, ce qui représente plus du double de la superficie brûlée au cours des années précédentes dans cet État.
PHOTO ALEXANDER RUBIN, FOURNIE PAR SIGNORELLO ESTATE
Des rangs de vigne de cabernet sauvignon, au domaine Signorello
Steven Ostoja est le directeur du Centre climatique californien au sein du Service de recherche agricole et de l’Institut de l’environnement du département de l’Agriculture des États-Unis. Invité en avril dernier au Sommet américain de la viticulture durable, il a soutenu que les incendies de forêt sont loin d’être un phénomène résolu.
Selon lui, la température augmentera de 5 à 9 degrés Celsius d’ici 2070 en Californie. Des images prises par satellite démontrent que les réserves en eau sont en déclin dans l’État. Le chercheur observe également que les insectes qui attaquent la vigne se reproduisent plus rapidement dans un climat désormais plus chaud.
Pourtant, M. Ostoja demeure optimiste.
Les pratiques changent. Par exemple, les vignerons favorisent le couvert végétal entre les vignes. Cette pratique contribue à baisser de 10 à 15 degrés la température dans le vignoble, et ça peut retenir le sol s’il y a de fortes pluies.
Steven Ostoja, directeur du Centre climatique californien
L’enherbement entre les vignes est l’une des 230 pratiques énoncées dans le code de l’agriculture durable publié en Californie. La gestion des risques d’incendie de forêt en est une autre, explique la directrice de la certification de l’Alliance californienne pour une viticulture durable, Jodi Wilson.
À l’est de la vallée de Napa, la région de Lodi est réputée pour sa chaleur intense. La famille Lange y produit du vin depuis plus de 100 ans. Dans les dernières années, elle a changé ses façons de faire, en particulier quant à la gestion de l’eau.
Sur le domaine, de grands réservoirs semblables à des piscines servent à récupérer, puis à filtrer les eaux usées.
PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE
Randall Lange, du vignoble LangeTwins. À l’arrière, un bassin d’eau récupérée.
« On récupère l’eau qui a servi à laver nos cuves et on l’utilise pour irriguer nos champs, explique l’un des propriétaires, Randall Lange. Nos bâtiments sont alimentés grâce à l’énergie solaire. »
Avec sa production totale d’un million de bouteilles, le domaine LangeTwins a les moyens de ses ambitions en matière de développement durable. Or, les plus petits vignerons participent aussi au changement.
C’est le cas de Steve Matthiasson. Originaire de Winnipeg, il a quitté les Prairies canadiennes pour réaliser son rêve de produire du vin à Napa. Le vigneron est l’auteur du premier manuel californien sur les pratiques viticoles durables, publié en 1999. Sans surprise, il n’applique aucun produit chimique dans son vignoble de 20 hectares. Des cabanes sont posées dans chaque rangée pour favoriser le contrôle des insectes par les oiseaux, et l’herbe pousse entre les rangées.
PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE
Steve Matthiasson, dans ses vignes à Napa
Comme la majorité des vignerons californiens, Steve Matthiasson cultive du chardonnay et du cabernet sauvignon. Il teste également plusieurs autres variétés dans le but d’élaborer des vins plus légers et de trouver des variétés qui s’adaptent au climat. Et il n’est pas le seul. Au réputé domaine Spottswoode, l’œnologue Molly Sheppard explique que des variétés du Portugal et de l’Espagne, des régions connues pour leur climat extrême, sont aussi à l’essai.
« Nous apprenons plus vite que le climat change », souligne d’un ton optimiste Steve Matthiasson.
Une vaste majorité des vignerons californiens participent aux changements. La preuve : près de 65 % des vins de Californie sont produits selon les règles du développement durable et 85 % proviennent d’un vignoble certifié.
Ces nouvelles façons de faire ne sont pas uniquement utiles pour la planète, observe la présidente du Conseil du marché du vin, Liz Thach. Comme ailleurs dans le monde, les Américains boivent moins d’alcool. Or, des études montrent que la nouvelle génération s’intéresse grandement aux mesures écologiques mises en place par les vignobles. Sauver la planète et contrer la baisse de consommation de vin, voilà une manière de joindre l’utile à l’agréable.
PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA SAQ
Alexander Valley Vineyards Cabernet Sauvignon 2021
La région de Sonoma a largement souffert des incendies de forêt dans les dernières années. Les collines autour du domaine Alexander Valley en témoignent. Ce n’est pourtant pas pour cette raison que la famille Wetzel a construit son chai sous terre. « C’est pour conserver une température constante pour la vinification et le vieillissement des bouteilles, explique Robert Wetzel. La température monte souvent à 38 °C en été. » La famille Wetzel a toutefois mis en place une foule de mesures, comme la restauration des zones riveraines, pour se protéger des incendies. Elle a de plus investi dans l’énergie solaire et produit des vins certifiés biologiques afin de contribuer à rendre le vin plus écologique. Son cabernet sauvignon est très typique avec ses notes épicées et sa structure corsée. L’ajout de merlot, de malbec et de petit verdot se remarque dans la finale complexe et gourmande.
Alexander Valley Vineyards Cabernet Sauvignon 2021 (15326708),40,00 $
PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA SAQ
Wente Vineyards Morning Fog Central Coast
La famille Wente produit du vin depuis 1883 dans la vallée de Livermore. Elle s’investit dans toutes les sphères de la viticulture afin de la rendre plus durable. Dans le but de réduire ses émissions de carbone, elle a collaboré à la création du premier tracteur électrique destiné aux vignerons. En 1912, la famille Wente a sélectionné un clone de chardonnay en France. Celui-ci représente aujourd’hui 75 % de tous les plants de chardonnay de la Californie. À la base de ce cépage, sa cuvée Morning Fog met en valeur les zones de la Californie qui, grâce à la fraîcheur venant de l’océan Pacifique, sont plus tempérées. C’est réussi ! Juste assez crémeux et boisé, ce blanc est parfumé et rond.
Wente Vineyards Morning Fog Central Coast (10754084), 20,95 $
PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA SAQ
Martha Stoumen Post Flirtation 2023
Avec 11 % d’alcool, difficile de croire que ce blanc provient de la Californie. La vigneronne Martha Stoumen a réussi cet exploit en assemblant de la roussanne, de la marsanne, du colombard et du muscat, cultivés au pied des montagnes Sierra. La vigneronne fait partie d’une nouvelle génération dont la vision est d’intervenir au minimum dans les vins et de proscrire les pesticides dans le champ. Plus de 90 % des raisins qu’elle vinifie sont également issus de vignes non irriguées. Cette cuvée n’est pas donnée, mais ses parfums de poire, d’orange et d’herbes fraîches se fondent dans une bouche si juteuse et délicieuse que vous en oublierez la facture.
Martha Stoumen Post Flirtation 2023 (15097482), 46,50 $
Vous avez été plusieurs à vous questionner sur la disponibilité du Muscadet La Grenouille, la semaine dernière. Sachez que les nouveaux arrivages à la SAQ sont d’abord mis en vente en ligne uniquement, un jeudi. Dix jours plus tard, ils commencent à être distribués dans les succursales. En mentionnant un vin un peu avant, je m’assure qu’il y aura de bonnes quantités. Mais parfois, il arrive que la SAQ retire de son site un vin quelques jours avant sa distribution. C’est ce qui est arrivé ; mais dès la semaine suivante, il est apparu en succursale. Donc, si un vin ne semble pas offert le samedi, essayez à nouveau le lundi !
Cette semaine, des vins à partager, pour des tête-à-tête en amoureux. Délicieux – et raisonnables en alcool –, ils sont tout en fruits et en fraîcheur, avec de l’éclat et de la vitalité. Je vous épargne des notes exhaustives et vous donne plutôt davantage d’idées d’accords pour des bouchées ou des plats à préparer à deux. (Et on fait provision : il ne reste qu’une semaine au congé de TPS !)
Beaucoup de gens achètent du vin en fonction de son étiquette. Erreur ! L’habit ne fait pas le moine, pas plus que la couleur. Cette dernière peut cependant donner quelques indices. La plupart des cépages rouges ont une chair incolore ; la couleur est dans les peaux. Des vins rouges peu colorés peuvent provenir de cépages à peau mince : le pinot noir, le gamay, le grenache, entre autres. À l’inverse, le merlot, le cabernet sauvignon, la syrah donne des couleurs profondes. Tout comme quelques rares cépages teinturiers, dont la chair est colorée.
Voici trois vins réjouissants, qui sont aussi abordables (oui, moins de 30 $ pour du bon vin de Bourgogne, c’est considéré comme abordable). Les deux premiers, pour leur joli fruité, leur fraîcheur et leur caractère gouleyant et passe-partout. Le type de vin à toujours avoir sous la main. Et le troisième parce que du pinot noir, quand c’est bien fait, c’est terriblement charmeur !
Après les excès du temps des Fêtes, voici trois vins plus abordables qui seront doux sur le portefeuille. Et pour ceux qui souhaitent diminuer leur consommation d’alcool, sans pour autant renoncer au vin, vous pouvez aussi choisir des vins avec des taux d’alcool plus faibles, comme les deux vins blancs de cette semaine. Pour un mois de janvier « demi-sec » !
Il est impossible de dire avec exactitude combien de jours se conserve une bouteille de vin une fois ouverte. Tout dépend de sa couleur, de la quantité de liquide restant et des sulfites ajoutés au départ. Il existe toutefois quelques astuces pour ne rien gaspiller et pour conserver plus longtemps un vin entamé.
On voit de plus en plus de bouteilles coiffées de cire, comme celle du vin grec Livia. Ne vous embêtez pas à la découper ! Ça ne fait que des dégâts. Percez directement la cire avec la vrille d’un tire-bouchon, puis continuez à l’enfoncer dans le bouchon de liège. En retirant le bouchon, une bonne cire devrait casser de façon nette. Et des bouteilles ainsi coiffées, tout comme celles fermées avec une capsule à vis, peuvent aussi très bien vieillir.
Champagne, mousseux, crémant ou corpinnat ? Nos collaboratrices vous proposent des bulles pour tous les goûts et les budgets pour souligner comme il se doit l’arrivée de 2025. Bonne année !
Il y en a des amers, des fruités, des surets, des riches, des fumés. Le cocktail s’éclate plus que jamais, avec ou sans alcool. Nous vous proposons un peu de tout en ce temps de réjouissances.
Voici trois vins pour se faire plaisir ou pour offrir, et qui seront des accompagnements rassembleurs pour un repas des Fêtes. Deux vins classiques, un chardonnay de Bourgogne et un Cru du Beaujolais, qui offrent un très bon rapport qualité-prix. Et un délice sucré de chez nous. On s’est emballé pour les vins secs québécois ces dernières années, et avec raison, mais on produit aussi d’excellents produits liquoreux à base de raisins, de pommes et de poires, qui ont tous leur place sur nos tables !
Si vous n’avez toujours pas acheté votre vin pour le réveillon, vous n’êtes pas seul ! Selon la Société des alcools du Québec (SAQ), la semaine qui précède Noël est la plus achalandée de l’année. Sans surprise, ce sont les vins des régions classiques et les mousseux qui ont la cote.
(Paris) Et si l’intelligence artificielle surpassait l’homme dans l’art de choisir un single malt ? Des algorithmes d’apprentissage automatique sont parvenus à mieux prédire qu’un expert les arômes dominants de différents whiskies, selon une étude publiée jeudi.
Passionné par la mixologie, Christian Salette nous invite à apprivoiser les alcools québécois à travers les 141 recettes de son étoffé nouveau livre, Hemingway s’est paqueté la fraise et autres cocktails originaux. En plus de signer les illustrations de l’ouvrage, l’auteur nous invite à explorer les cocktails à travers les saveurs qui les composent.
Il y en a des amers, des fruités, des surets, des riches, des fumés. Le cocktail s’éclate plus que jamais, avec ou sans alcool. Nous vous proposons un peu de tout en ce temps de réjouissances.
Dès son ouverture en mars 2020, la distillerie Comont a voulu se démarquer en commercialisant un alcool plus original que le gin. Ses fondateurs ont élaboré le premier spiritueux québécois à base d’agave. Cette idée a eu l’effet d’un coup de circuit.
(Londres) Dans son pub du centre de Londres, Kate Davidson a été contrainte de prendre une décision inédite : rationner la Guinness, qui fait l’objet d’une pénurie dans le pays, attisée par un regain d’intérêt pour la célèbre bière irlandaise.
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février 17, 2025 10 Mins Read
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